Un spectacle de théâtre visuel sans parole tout public à partir de 5 ans
Une allégorie poétique pour la défense du vivant.
De quoi rêvent les pingouins ? présente une femelle pingouin confrontée à l’absurdité de notre monde moderne, la domestication d’un seul animal sauvage, sa vulnérabilité et sa disparition comme la métaphore de l’exploitation de la nature par l’homme et de la fragilité des équilibres écologiques.
Nous souhaitons transmettre l’urgence de la mobilisation pour la défense du vivant en utilisant les ressorts de l’humour et de l’émerveillement dans une pièce éminemment visuelle. Notre théâtre sans parole utilise marionnettes sur table, marionnettes à tiges, origamis, jeu d’acteurs et mouvements du décor. L’univers sonore composé de musiques, de bruitages, de cris de pingouin et de matières sonores inventées, ouvre des espaces imaginaires qui induisent le sens et le rythme général du spectacle.
Ils l'ont vu, ils en parlent !
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Conception et interprétation : Cécile GUILLOT DOAT et Jean-Marie DOAT
Conception, éclairages, scénographie, vidéo : Frédéric STOLL
Mise en jeu et chorégraphies : Amandine DOAT
Création univers sonore : Nicolas CARRIERE
Musiques : Nihil BORDURE, Amon TOBIN, BACH, PORTICO QUARTET, MEUTE, Kid KOALA
Régisseur de tournée : Frédéric STOLL en alternance avec Alessandro PAGLI
Administratrice de production : Lucile HORTALA
Chargée de diffusion : Céline MINETTE
Comme dans les rêves, l’histoire s’affranchit du déroulé linéaire et chronologique. Ici, un soigneur apprivoise un pingouin femelle. Peu à peu conditionné, l’oiseau sauvage apprend nombre de gestes répétitifs sans aucun sens pour lui. Au fil des expériences et des tests, le soigneur réalise sur le pingouin des relevés de températures en corrélation avec la découverte de nouvelles fissures dans l’espace du laboratoire. Il essaie de les mesurer, voire de corriger les chiffres, mais en vain ! La température de la femelle continue de grimper et passe dans le rouge. Elle pond un œuf qu’elle refuse de couver puis elle disparaît. Plusieurs ellipses dynamisent cette première partie où s’insèrent des scènes plus abstraites comme par exemple le jeu avec un décimètre pliant de grande taille. Puis, dans la seconde partie initiée par la disparition du pingouin, nous basculons dans son cauchemar : se succèdent des scènes représentant les souvenirs et la fantasmagorie de l’oiseau, apparaissent de façon morcelée des images d’ouvriers déplaçant la matière, d’un filet menaçant, de banquises grouillantes de vie, d’un œuf aux dimensions gigantesques.
A travers le biais poétique du rêve et la liberté dramaturgique qu’il offre, nous explorons de scène en scène de façon critique notre anthropocentrisme. A hauteur de pingouin, nous tissons une trame sensible de rapports de bienveillance, de domination, d’exploitation, de protection, de parenté. Le personnage du scientifique joue sur le panel des ambiguïtés possibles vis a vis du sujet, minimisant, niant par sa frivolité la gravité des fractures, à la fois capable d’empathie avec la souffrance de l’animal mais aussi en l’épuisant à la tâche.
L’image sympathique du pingouin de nos imaginaires sert notre propos. De tonalité humoristique, les scènes du début sollicitent l’empathie avec l’animal. Il s’y révèle intelligent, agressif, maladroit, fragile. A partir du milieu de la pièce, sa disparition crée une frustration chez le spectateur, même si reviennent dans la seconde partie des marionnettes-pingouins de formes différentes. Cette absence nous parle de l’érosion massive de la biodiversité. Combien d’espèces disparaissent-elles dans le monde sans créer aucun manque ?
Pour la scène finale de la reconstruction de l’œuf, symbole de résilience, nous évoquons les cultures animistes qui entretiennent des liens de parenté avec toutes formes de vie.
La scénographie propose des morceaux de coquilles exposées en équilibre sur des tiges disposées en demi cercle sur le pourtour de l’espace de jeu. Au centre, sept éléments de couleur blanche, véritable puzzle en trois dimensions, forment au départ un parallélépipède rectangle, sorte de paillasse de laboratoire, puis se fracturent et se recombinent pour de nouvelles évocations, métamorphosés par des projections vidéos. En somme, l’écriture de l’espace se lit comme une série de mouvements de dislocation tout au long de la pièce, pour déboucher sur un geste de reconstruction. Ce décor en forme de casse-tête chinois renvoie à l’idée de complexité et d’interdépendance en matière d’écologie ; les coquilles qui flottent dans l’espace apparaissent ainsi comme l’exposition muséale de vestiges de vie, inspirant légèreté et fragilité.
Premières représentations voir le calendrier 21/22
Soutiens
Conseil Régional Occitanie, Ville de Millau, le Théâtre de la Maison du Peuple de Millau, Scène Conventionnée d’intérêt national arts en territoire ; Conseil Départemental de l'Aveyron ; ODRADEK, Centre de création et de développement pour les Arts de la marionnette dans le cadre du dispositif de compagnonnage ; ODYSSUD Blagnac, Scène Conventionnée d’intérêt national arts enfance jeunesse, SPEDIDAM ; Aveyron Culture ; La Maison des Jeunes et de la culture de Rodez, Théâtre des 2 points, Scène Conventionnée d’intérêt national arts enfance jeunesse ; Théâtre municipal de Castres.
Merci
La compagnie l'Hiver Nu,
La compagnie Le retour d'Ulysse, Le mas Razal du Larzac, plateau artistique en milieu rural
La compagnie Dernière Minute / Pierre Rigal
Le Périscope Scènes conventionnée d'intérêt national arts et création arts de la marionnette ;
Aux équipes qui nous ont accueillis en résidence : Odradek, la MJC de Rodez, Le théâtre de la Maison du Peuple et Odyssud Blagnac
l'association Saint Vincent de Paul à Millau,
Isabelle POLO,
Pierre JOUVENTIN,
William PUEL,
Christian DOUAT,
Cathy MINETTE,
Sylvie et Richard RIVIERE
Sarah Lazarevic