Quand en 2012, Cécile et Jean-Marie Doat, larguent les amarres pour un voyage en voilier au long cours, ils embarquent dans leurs bagages Cap’taine Bambou, un spectacle spécialement créé pour aller à la rencontre du public aux différentes escales. Son histoire de bateau et de mer s’adressait aux familles de pêcheurs du Maroc au Sénégal, du Brésil à Cuba. Après avoir bourlingué deux belles années, de retour dans l’hexagone, le spectacle patiné d’embruns salés, continue d’embarquer nos imaginaires dans une navigation fantastique pleine d’aventures et de rebondissements.
Les marionnettes réalisées à partir d’éléments échoués sur les plages : fragments de filets, cordages, bouts de plastique, coquillages, bois flottés… racontent l‘usure des vagues et la morsure du soleil. Se dégage de l’ensemble une poésie du bricolage suivant le mouvement d’Arte Povera qui revendique la modestie des matériaux en utilisant des rebus de notre société de consommation.
Non seulement leur création recycle allégrement les objets mais aussi des bribes de contes et de légendes : les tribulations de Sindbad le marin, le voyage d’Ulysse, Hansel et Gretel… qui composent une narration joyeuse et foutraque où Cap’taine Bambou, héros infatigable, part en quette d’une fortune improbable.
Interprétation, manipulation, création : Cécile Guillot Doat et Jean-Marie Doat